LdN : l’Espagne s’offre le scalp des Bleus et rejoint le Portugal en finale !

Après la victoire renversante du Portugal contre l’Allemagne (2-1), l’équipe de France croisait le fer avec l’Espagne, ce jeudi soir, dans le cadre des demi-finales de la Ligue des Nations. Face aux champions d’Europe en titre, Didier Deschamps optait pour un 4-2-3-1 avec une défense composée de Kalulu, Lenglet, Konaté et Hernandez. Dans l’entrejeu, Rabiot et Koné accompagnaient Olise alors que les Parisiens Doué et Dembélé soutenaient Mbappé, titularisé à la pointe de l’attaque. De son côté, Luis De la Fuente organisait ses troupes en 4-3-3 avec un trio offensif clinquant : Mikel Oyarzabal, Nico Williams et l’inévitable Lamine Yamal. Dans la MHPArena de Stuttgart, les deux sélections ne tardaient pas à se rendre coup pour coup. Profitant du laxisme de l’arrière-garde française, Lamine Yamal déclenchait la première frappe de la Roja mais manquait le cadre (5e). Dans la foulée, les Bleus partaient en contre mais Mbappé, servi par Dembélé, voyait son centre vers Olise intercepté de justesse (6e).
La défense des Bleus a pris l’eau
Portée par un collectif séduisant, la France poursuivait son entreprise et passait tout proche de l’ouverture du score. Sur un centre en retrait de Dembélé, Rabiot laissait passer le cuir et Hernandez en profitait pour déclencher une lourde frappe du gauche mais cette dernière heurtait l’équerre gauche de Simon (12e). De plus en plus menaçants au fil des minutes, les hommes de Didier Deschamps se signalaient encore sur les buts de la Roja mais Doué butait lui sur le portier espagnol (17e). De quoi faire réagir les champions d’Europe, une nouvelle fois dangereux sur une frappe de Williams repoussée par Maignan (18e). Globalement dominateurs, les Bleus allaient pourtant se faire surprendre… Après une percée de Lamine Yamal, Oyarzabal était trouvé en pleine surface, résistait à Konaté et servait Williams. Sans trembler, l’attaquant de l’Athletic Bilbao fusillait Maignan à bout portant et délivrait la Roja (1-0, 22e). Surpris, les Bleus craquaient encore… Trouvé aux 35 mètres, Oyarzabal servait Merino d’une superbe passe lobée et le Gunner concluait d’une frappe du droit à ras de terre (2-0, 25e).
Obligée de réagir après ce double coup de massue, la France repartait à l’attaque mais Doué puis Mbappé tombaient sur un grand Simon (31e). Candidat au Ballon d’Or et sur un petit nuage depuis le sacre parisien en Ligue des Champions, Dembélé tentait lui aussi d’apporter sa pierre à l’édifice mais le dernier rempart espagnol se montrait intraitable (37e, 44e). Autant d’opportunités gâchées que la France allait un peu plus regretter. Sur un coup franc rapidement joué, Yamal trouvait Zubimendi par-dessus la défense dans la surface. Celui-ci remettait pour Huijsen, qui offrait le troisième but à la Roja. Un but finalement annulé après visionnage des images pour une légère position de hors-jeu au départ de l’action. Punis par des Espagnols réalistes, les Bleus se ruaient à l’attaque dès le retour des vestiaires mais manquaient toujours autant de réalisme, à l’instar de ces deux centres fuyants de Kalulu et Hernandez qui ne trouvaient personne (47e, 49e). Et le scénario vécu au cours du premier acte allait malheureusement se répétait…
Lamine Yamal étincelant, Cherki déjà brillant
Lancé en profondeur, Lamine Yamal était stoppé irrégulièrement par Rabiot, coupable d’un tacle non maitrisé dans sa propre surface. Plein de sang-froid, le crack du Barça transformait la sentence en prenant Maignan à contre-pied (3-0, 54e). Une soirée qui allait finalement tourner au cauchemar lorsque Pedri, à la conclusion d’un nouveau mouvement collectif de grande classe, trompait le dernier rempart tricolore d’une frappe croisée parfaite (4-0, 55e). Plombés par une défense trop statique et un milieu de terrain globalement dominé, les Bleus parvenaient malgré tout à débloquer leur compteur sur penalty. Accroché par Porro dans la surface espagnole, Mbappé se chargeait lui-même de redonner un peu d’espoir aux siens (4-1, 59e). Dans la foulée, Doué créait lui un nouveau frisson dans la défense de la Roja mais sa frappe enroulée passait de peu à côté des buts de Simon (62e). Pour la dernière demi-heure, Deschamps lançait Gusto, Barcola et Cherki, auteur de sa première sélection, mais le calvaire des Bleus n’allait pas s’arrêter là. Décalé sur le côté droit, Lamine Yamal se jouait de Lenglet avant de tromper Maignan d’une frappe croisée (5-1, 67e). KO debout, l’équipe de France se montrait toujours aussi imprécise aux abords de la surface adverse, à l’image de cette nouvelle frappe de Dembélé heurtant le poteau de Simon (72e).
Emoussé physiquement, le Parisien cédait d’ailleurs sa place à Kolo Muani juste après une énième occasion ratée de Mbappé (76e). Depuis le banc de touche, Dembouz allait toutefois apprécier le premier éclair de Cherki sous le maillot tricolore. Servi par Mbappé à l’entrée de la surface, le Lyonnais contrôlait et enchaînait d’une splendide reprise de volée, laissant Simon de marbre (5-2, 79e). Portés par leurs entrants, les Bleus allaient même se donner une raison supplémentaire d’y croire… Trouvé par Cherki sur le côté droit, Gusto centrait fort devant le but et poussait Dani Vivian à la faute (5-3, 84e). Reboostée, la France terminait fort mais Kolo Muani, trouvé à l’entrée de la surface après un superbe rush de Barcola, voyait sa frappe fuir le cadre (87e). Le buteur de la Juve allait finalement être récompensé sur un centre parfaitement déposé par Cherki, auteur d’une entrée XXL. De la tête, RKM offrait ainsi une fin de match totalement dingue (5-4, 90+3e) mais malgré un ultime coup-franc, la France chutait. Avec ce succès spectaculaire (5-4), l’Espagne défiera donc le Portugal en finale ce dimanche à 21 heures. Plus tôt dans la journée (15h), l’équipe de France sera elle opposée à l’Allemagne pour le match de la troisième place.
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